Bruxelles, 05/05/2004
L'un des défis majeurs consistera à remettre sur les rails la Stratégie de Lisbonne, qui aura atteint son mi-parcours en 2005. Le nouveau groupe de travail Kok, mis en place afin d'effectuer une révision intermédiaire des progrès pour le renouvellement économique, social et environnemental de l'UE, présentera un rapport à la fin de cette année. Le Luxembourg aura comme tâche de rassembler les résultats de ce groupe et de guider les Etats membres dans la formulation de leurs réponses au Conseil européen de printemps de 2005.
La CES a toujours soutenu la Stratégie de Lisbonne qui vise à faire de l'Europe, l'économie la plus compétitive et la plus dynamique au monde d'ici 2010, celle-ci représentera un élément clé pour le développement futur de l'UE. Cependant, trois années de croissance décevante ont renversé la tendance de cette stratégie. A moins que les dirigeants européens n'adoptent une approche plus large quant à l'adoption de réformes qui équilibrent les besoins économiques, sociaux et environnementaux, l'UE risque fortement de ne pas pouvoir réaliser les objectifs de Lisbonne. Il s'agit ici de la tâche à laquelle devra faire face la Présidence luxembourgeoise.
La CES s'est engagée à contrôler de près le processus de révision à mi-parcours de la Stratégie de Lisbonne et elle a demandé la convocation de réunions régulières avec ce nouveau groupe de travail, afin de permettre un échange de vues et de contributions.
Le Luxembourg sera responsable de l'organisation du prochain Sommet Social tripartite avec les partenaires sociaux européens au printemps 2005 pour faire état des progrès réalisés. La CES a accueilli favorablement la proposition de l'actuelle Présidence irlandaise, relative à un Partenariat européen sur le Changement, reconnaissant explicitement que les partenaires sociaux ont un rôle déterminant à jouer pour réaliser les objectifs économiques et sociaux de l'Europe.
“Notre message central est que le dialogue social, la négociation collective, la protection et la participation des travailleurs ne soient pas une entrave à la compétitivité et l'efficacité économique,” a déclaré le Secrétaire Général de la CES, John Monks. “Ils peuvent représenter une contribution essentielle à l'innovation, la productivité et le développement durable.”
Une autre tâche qui incombera à la Présidence luxembourgeoise en 2005 sera de progresser sur la Constitution de l'UE. La CES demande actuellement un accord rapide sur le Traité constitutionnel qui renforce les objectifs de l'UE en matière de démocratie, de liberté et de justice sociale en tant qu'importantes étapes vers l'intégration. Il est probable que l'année prochaine connaîtra des négociations difficiles, lorsque de nombreux Etats membres soumettront cette proposition à leurs citoyens.
Le Luxembourg a déjà fait un pas avec le lancement de la Stratégie européenne pour l'Emploi, approuvée par les dirigeants de l'UE au “Sommet de l'Emploi” de 1997. Cependant, le chômage est actuellement en hausse dans l'UE et des mesures visant à soutenir et à renforcer le rétablissement de l'économie européenne, accompagnées d'un investissement en termes de qualifications et de formation sont plus que jamais nécessaires si l'Europe veut assurer une croissance durable.
Avec une Europe élargie créée il y a à peine cinq jours, les prochains mois représenteront une période de défis pour l'UE et ses dirigeants qui devront faire face à des décisions cruciales quant au futur du modèle social européen.