Bruxelles, 08/03/2011
L’enquête révèle que les travailleuses paient le prix fort de la crise. Dans plusieurs Etats membres, les secteurs à forte main-d’oeuvre féminine (à savoir, l’administration publique, l’éducation, les soins de santé et le textile) connaissent des changements qui aggravent la qualité et la quantité de travail disponible. En guise d’option politique permettant de réduire les déficits publics, de nombreux gouvernements ont introduit des mesures d’austérité qui ont un impact disproportionné sur les femmes, qui constituent une grande partie de la main-d’œuvre du secteur public.
L’enquête de la CES révèle d’autres effets négatifs tels que l’augmentation du travail précaire, avec une hausse des contrats de travail atypique, proposés en particulier aux jeunes travailleuses. La crise économique frappe les femmes sur un plan financier (là où un gel des salaires a été imposé), physique et psychologique (avec une plus forte perception de l’insécurité et la crainte de la perte d’emploi, accompagnées d’un stress et d’une charge de travail accrus en raison des licenciements).
« Il faut examiner d’urgence la dimension de genre de la crise économique et adopter des mesures qui renforceront la position des femmes sur le marché du travail. Au cours des dernières années, l’emploi des femmes a été un élément important de la croissance de l’Europe et les mesures politiques destinées à contrecarrer les dégâts générés par la crise économique devraient viser à renforcer l’égalité entre femmes et hommes et pas exacerber la segmentation de genre du marché de l’emploi » déclare John Monks, Secrétaire général de la CES.
Les résultats de l’enquête du « 8 mars » de la CES relative à l’impact de la crise sur l’emploi féminin seront présentés lors du prochain Comité des Femmes de la CES et seront disponibles sur le site Internet de la CES à la fin du mois de mars.