Il y a plus de dix ans, l’OCDE estimait que jusqu’à 80% des activités commerciales sont concernées par des normes et les règlementations techniques associées. Pour les syndicats, la pertinence des normes revêt de multiples facettes. La portée croissante des normes européennes et internationales, leur rôle dans l’encadrement de la concurrence sur le marché et les stratégies industrielles ainsi que la délégation formelle de pouvoir à des organismes de normalisation sont autant de bonnes raisons de renforcer nos interventions dans le processus européen de normalisation. 

La CES souligne que de nombreux domaines soumis à une normalisation sont politiques par nature et doivent être traités à travers des procédures de prise de décision démocratiques plutôt que par des comités de normalisation privés. Elle insiste également sur l’autonomie des partenaires sociaux et sur le respect des négociations et conventions collectives qui pourraient potentiellement être remises en cause en raison de normes. La CES reconnaît toutefois que les conditions de travail comptent parmi les principaux défis sociétaux auxquels des normes peuvent répondre pour autant que les syndicats soient représentés de façon appropriée et puissent effectivement participer aux processus de normalisation.

Ainsi, le projet de normalisation de la CES a pour but de mieux faire entendre notre voix dans ce domaine afin d’assurer que les normes favorisent des conditions de travail de haute qualité et n’empiètent pas sur l’autonomie des partenaires sociaux.

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