Bruxelles, 02/04/2009
« Nous avons suivi le processus avec un grand intérêt et une forte inquiétude, et nous sommes aujourd’hui très préoccupés par la tournure que prennent les événements. Nous avons la nette impression que la Présidence actuelle de l’UE n’a pas l’intention d’aboutir à un résultat gagnant-gagnant qui offrirait aux États membres un cadre juridique durable sur le temps de travail tout en protégeant la santé et la sécurité des travailleurs. C’est là un message négatif à l’approche des élections européennes, confirmant dans l’esprit des citoyens l’image d’une Europe incapable d’accomplir des progrès dans le domaine social. »
« Certains ministres défendent l’opt-out comme un moyen permettant aux travailleurs de choisir librement de travailler davantage d’heures afin de survivre en cette période de crise économique. Cependant, cet argument est vide de sens à un moment où la survie de nombreuses entreprises dépend de programmes de travail à court terme. Les travailleurs sont en droit de se demander s’il ne vaudrait pas mieux réduire les longues heures de certains pour augmenter les perspectives d’emploi de la majorité. »
La CES est convaincue que la plupart des États membres préféreraient un accord entre le Parlement et le Conseil incluant une solution viable pour les travailleurs ayant des missions de garde dans leur schéma de travail. Cela leur permettrait d’éviter d’utiliser ou d’introduire un opt-out. L’impasse actuelle sert uniquement à maintenir l’opt-out britannique très idéologique, et non à résoudre leurs problèmes dans les soins de santé ou d’autres secteurs.