Les syndicats sont bien décidés – avec les employeurs – à éliminer la violence à l’égard des femmes à travers des conventions collectives et leur application correcte aux niveaux national, sectoriel et de l’entreprise.
Dans une étude intitulée « Safe at home – Safe at work » (En sécurité au travail – En sécurité à la maison), inédite à ce jour mais qui fera date et sera présentée à Madrid les 24 et 25 novembre à l’occasion de la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes (25 novembre), la Confédération européenne des syndicats (CES) dévoilera la manière dont les syndicats abordent la violence envers les femmes au travail en Europe et comment un soutien sur le lieu de travail peut contribuer à éliminer la violence domestique envers les femmes.
La CES organise la conférence de Madrid pour partager les expériences en matière de négociations et d’accords au niveau de l’entreprise et au niveau sectoriel visant à combattre la violence à l’égard des femmes et le harcèlement sexuel au travail.
Une enquête menée par le TUC britannique révèle que plus de la moitié de toutes les femmes, et près des deux tiers des femmes âgées de 18 à 24 ans, ont été confrontées au harcèlement sexuel. Une autre enquête de 2014 montre qu’une femme sur cinq a été victime de harcèlement sexuel en France.
Des accords novateurs ont été signés dans plusieurs pays y compris l’Allemagne, la Bulgarie, le Danemark, la France, l’Italie, les Pays-Bas et la Slovénie – voir https://www.etuc.org/fr/publications/briefing-notes-etuc-project-safe-home-safe-work#.WDRA5vkrJPZ pour plus de détails et une présentation du projet « Safe at home, safe at work » de la CES.
Ce sont ces accords qui orienteront les actions futures des syndicats européens afin d’éliminer la violence à l’égard des femmes au travail.
L’accord-cadre européen de 2007 entre organisations syndicales et patronales européennes sur le harcèlement et la violence au travail a donné naissance à des accords à l’échelle de l’Europe dans les secteurs du commerce, de la sécurité privée, des administrations locales, de la santé et de l’éducation.
« Le harcèlement sexuel au travail est un problème grave qui peut avoir des répercussions très importantes pour les victimes et des conséquences sur le lieu de travail dans son ensemble » a déclaré Montserrat Mir, Secrétaire confédérale de la CES. « Avec les employeurs, nous avons les moyens de nous y attaquer efficacement à travers les conventions collectives comme le montre d’ailleurs notre étude. »
« Un nouveau point à négocier par les syndicats et les employeurs porte sur la manière dont les victimes de violence domestique peuvent être soutenues sur le lieu de travail. Souvent, la violence domestique poursuit les victimes sur leur lieu de travail et a manifestement un impact sur la productivité et le moral au travail. Cela fait de la violence domestique un problème qui concerne aussi les syndicats. »