Commentant le plan Juncker pour l’emploi et l’investissement, Bernadette Ségol, Secrétaire générale de la Confédération européenne des syndicats (CES), a déclaré :
« Je me réjouis de toute tentative d’accroître les investissements qui favoriseraient la création d’emplois mais je doute que les 21 milliards d’euros de M. Juncker suffissent à lever les 315 milliards d’euros espérés. »
« La Commission européenne semble compter sur un miracle financier comme celui de la multiplication des pains. »
« Lever 315 milliards d’euros serait déjà un exploit mais comblerait moins de 40% des insuffisances d’investissement accumulées chaque année depuis le début de la crise. »
« Il est inutile de retenir son souffle et de s’attendre à un impact significatif sur la croissance ou le chômage. Il faudra en faire bien davantage pour relancer l’économie en Europe. J’appelle avec insistance les gouvernements européens à accentuer leurs efforts d’investissement. »
#InvestEU @JunckerEU plan & EU annual investment gap: a lot more is needed to get EU economy moving pic.twitter.com/rSJCbdPKh3
— EUROPEAN TRADE UNION (@etuc_ces) November 26, 2014
Notes :
- Le retard d’investissement annuel de l’UE depuis la crise est estimé à 280 milliards d’euros. (*)
- 105 milliards d’euros par an (soit 315 milliards sur 3 ans) représentent 37,5% de ce retard et ne compensent pas les années d’investissements insuffisants depuis la crise.
- Un effet de levier de 15 est extrêmement élevé et presque assurément irréaliste.
La CES a publié ses « grandes questions » concernant le plan Juncker d’investissement et se demande s’il s’agit du « nouvel élan » promis ou d’un faux départ ou simplement de vieux vin dans de nouvelles bouteilles (/fr/presse/le-plan-d%e2%80%99investissement-juncker-nouvel-%c3%a9lan-ou-faux-d%c3%a9part-les-grandes-questions).
(*) par le groupe de réflexion Bruegel