Bruxelles, 31/05/2006
Lors de sa réunion du 1er juin, le Conseil pour l'Emploi, la politique sociale, la santé et les questions de consommation, tentera d'aboutir à un accord politique sur la révision de la directive sur le temps de travail.
D'après des informations récentes, la présidence autrichienne entraîne le Conseil vers des compromis sur les points-clés de la directive. Ces compromis saperaient manifestement son rôle de sauvegarde minimale dans le cadre de la concurrence entre entreprises au sein des États membres et entre eux, en ce qui concerne des heures de travail longues et irrégulières, au détriment de la santé, de la sécurité et du bien-être social des travailleurs et de leur famille.
La CES lance un appel urgent à toutes les parties prenantes concernées, et en particulier aux ministres de l'emploi et des affaires sociales des États membres, afin qu'ils ne compromettent pas cette question importante.
La CES accueillerait favorablement une percée permettant de sortir de l'impasse que constitue la directive sur le temps de travail. Mais toute révision devra apporter des réponses modernes et durables à des problèmes actuels et ne pas en revenir à des solutions dépassées. Les travailleurs, les entreprises et les fournisseurs de services publics en Europe ont besoin de solutions pour répondre à leurs besoins de flexibilité, en s'appuyant sur une bonne coopération et une consultation entre les partenaires sociaux à tous les niveaux pertinents plutôt qu'en recourant de manière simpliste et unilatérale à des heures de travail longues, irrégulières et souvent très improductives.
Ces solutions doivent respecter les Traités européens et les droits fondamentaux.
Au début de la semaine, le Conseil Compétitivité a montré qu'il était capable d'écouter des messages clairs venant du Parlement européen. L'accord politique sur la directive sur les services a été salué par le président du Conseil, le ministre Bartenstein, comme étant une victoire pour l'Europe démocratique.
Espérons que le Conseil Emploi, sous la houlette du même président, se montrera cohérent et respectera également, dans le cadre de la révision de la directive sur le temps de travail, la position claire du Parlement européen, en tant que voix démocratique des citoyens et travailleurs en Europe.