Bruxelles, 18/06/2008
La CES a de fortes craintes que plusieurs dispositions de la position commune du Conseil soient contraires aux droits fondamentaux essentiels. Elle considère en particulier que les dispositions relatives à la durée de la détention, à l'interdiction de revenir sur le territoire pendant 5 ans et aux retours forcés dans d'autres pays que le pays d'origine, sont inacceptables.
La CES est préoccupée par la nature répressive de la directive et a vivement incité le Parlement à mettre en place au moins des normes acceptables en termes de protection des droits de l'homme des migrants.
En outre, la CES rappelle aux membres du Parlement que la lutte contre la migration irrégulière ne peut être efficace que si elle ouvre des canaux à la migration régulière, si elle s'accompagne de politiques claires contre l'exploitation des migrants irréguliers, et si elle leur offre les moyens de sortir de l'irrégularité. Pour ce faire, l'UE devrait avoir une politique plus préventive et plus globale sur la migration, l'intégration et le développement, des thèmes sur lesquels les Etats membres ont malheureusement beaucoup de difficultés à se mettre d'accord.
- Lettre au Parlement européen (Uniquement en anglais)