La CES demande à la Présidence espagnole de l'Ue de se concentrer sur l'emploi, le défi climatique et de renforcer le modèle social européen

Bruxelles, 20/01/2010

Le premier défi de la présidence espagnole sera de sortir l’Europe de la crise en plaçant au centre de ses priorités le combat contre l’augmentation du chômage en Europe et le développement de la précarité. Le chômage galopant représente le coût humain de la crise, notamment le chômage des jeunes qui explose dans certains pays de l’Union européenne. Ce sera un enjeu majeur pour les années à venir. John Monks met en garde contre toutes mesures prématurées de sorties de crise. Les déficits publics atteignent des montants abyssaux et couper dans les dépenses sociales maintenant ne serait pas une solution à un moment où les citoyens européens en ont le plus besoin.

John Monks a déclaré : « Nous avons besoin d’une vraie stratégie pour nous aider à sortir de la crise de l’emploi et du chômage de masse. La présidence espagnole doit mettre l’Europe sur la voie de la croissance durable, de plus et de meilleurs emplois, de l’inclusion sociale par des politiques industrielles solides et des politiques ambitieuses de recherche et développement, et de formation ».

Afin de sortir durablement l’Europe de la crise, une réglementation financière doit être mise en place barrant la route à tout retour aux pratiques spéculatives des marchés financiers. Toute la question maintenant est de savoir comment éradiquer cette culture du court-termisme qui ruine les économies.

Le défi climatique doit être une autre priorité de cette présidence, surtout après l’échec du Sommet de Copenhague. La présidence espagnole doit faire en sorte de revenir aux objectifs ambitieux qui étaient ceux de l’UE en matière de lutte contre le réchauffement climatique et de les faire respecter. Ce qui serait, également, un moyen pour affirmer la place de l’Europe dans le concert des nations. Les syndicats européens réclameront à la présidence espagnole l’édification d’une économie européenne verte et une transition sociale juste, comme base du changement de modèle de production.

Enfin, les syndicats européens mettront en avant la nécessaire amélioration du modèle social européen par le renforcement des négociations collectives et des droits des travailleurs comme corollaire à la libre circulation des personnes et des entreprises. Un protocole de progrès social, annexé aux traités européens, sera discuté pour renforcer le modèle social européen.

- Mémorandum syndical à l’attention de la Présidence espagnole de l’Union européenne

20.01.2010
Communiqué de presse