Réagissant à la présentation par la Commission européenne de son « paquet d’hiver » en matière de politique économique, la Secrétaire générale adjointe de la Confédération européenne des syndicats (CES) Katja Lehto-Komulainen a déclaré :
« Il manque quelque chose dans la politique économique de l’UE : une croissance qui profite à tout le monde. Pour que la relance touche tous les citoyens, nous avons besoin d’une augmentation salariale pour tous les travailleurs, partout en Europe, et davantage d’investissements publics. La Commission européenne doit maintenant émettre des recommandations en matière d’augmentation des salaires, de négociation collective et de dépenses publiques. »
« Une augmentation des salaires et plus d’investissements créeraient de meilleurs emplois dans toute l’Europe. En plus de stimuler le plan Juncker, cela veut également dire qu’il faut réviser le pacte de stabilité et de croissance (PSC) et introduire la flexibilité nécessaire pour créer les emplois de qualité dont l’Europe a besoin pour consolider sa relance. En novembre dernier, la Commission appelait à une expansion budgétaire de 0,5% dans toute la zone euro, ce qui toutefois contredit les règles budgétaires du PSC. »
« L’Europe a besoin d’une croissance et d’une demande intérieure plus vigoureuses. La Commission doit envoyer un signal fort visant à améliorer la négociation collective et à renforcer sa couverture dans les États membres car il s’agit du meilleur moyen d’obtenir des augmentations salariales et de donner un nouvel élan à la croissance. Je me réjouis de la reconnaissance – certes tardive – de la Commission de la valeur des politiques actives du marché du travail pour accompagner une croissance inclusive. Les syndicats européens sont prêts à devenir des partenaires actifs pour développer ces politiques. »
Lors de la conférence de presse sur le paquet d’hiver, la Commissaire Thyssen a bien dit que les salaires, y compris les salaires minimum, devraient augmenter. Reste à voir ce que la Commission européenne recommandera vraiment afin de matérialiser ces augmentations et de réduire les inégalités de revenu.
La CES se dit également sceptique à propos du tableau idyllique brossé par la Commissaire Thyssen sur le recul de la pauvreté.