Réagissant à la publication par la Commission européenne du paquet Semestre européen du printemps 2018 – et de ses recommandations par pays, Katja Lehto-Komulainen, Secrétaire générale adjointe de la Confédération européenne des syndicats (CES) a fait la déclaration suivante :
« Il est clair que la Commission européenne veut inclure une dimension plus sociale dans sa politique économique. Les recommandations visant à limiter les déficits publics sont dans une certaine mesure compensées par des propositions soutenant les droits sociaux et l’acquisition de compétences. Les recommandations portant sur les politiques actives du marché de l’emploi sont les bienvenues en ce qu’elles encouragent les investissements en faveur du plein emploi et d’emplois de qualité. Il reste néanmoins beaucoup à faire pour s’attaquer aux inégalités et à l’injustice sociale et le fort accent mis sur la demande en matière de compétences doit s’accompagner de plus de recommandations sur les salaires, les inégalités salariales, la problématique des travailleurs pauvres et la lutte contre le travail précaire. »
« Une croissance salariale plus élevée est nécessaire dans toute l’Europe, pas seulement en Allemagne et aux Pays-Bas. Il est décevant de constater qu’il n’y a pas la moindre recommandation concernant l’augmentation des salaires minimum légaux ou la lutte contre l’optimisation fiscale agressive. »
« La Commission européenne s’oriente vers un Semestre économique et social et les États membres sont invités à poursuivre dans cette direction. »
La CES relève plusieurs recommandations par pays ayant trait au progrès social, y compris :
- Promouvoir une croissance salariale plus élevée en Allemagne et aux Pays-Bas ;
- Augmenter les investissements en Allemagne et aux Pays-Bas et les investissements publics en Espagne ;
- Réduire l’écart salarial entre hommes et femmes en Estonie et accroître la participation des femmes au marché du travail en Autriche, Slovaquie et Italie ;
- Des politiques actives du marché de l’emploi en Pologne, Belgique et République tchèque ;
- La réduction de la pauvreté en Croatie et Lituanie ;
- L’aide à l’enfance en Italie, Pologne et Slovaquie ;
- L’inadéquation des pensions en Lettonie et Slovénie ;
- Encourager les emplois permanents aux Pays-Bas, en Espagne, au Portugal et en Pologne ;
- Améliorer le dialogue social en Roumanie et Hongrie ;
- La fixation d’un salaire minimum en Roumanie.