Bruxelles, 23/10/2007
La CES est favorable à une politique globale, au plan de l'UE, sur la migration, l'intégration et le développement, offrant des canaux légaux à la migration à tous les niveaux de compétences, tout en appliquant en même temps rigoureusement les normes du travail et en garantissant le même traitement que pour les travailleurs locaux.
Selon le Secrétaire général de la CES, John Monks: “L'immigration ne doit pas être une solution facile pour remédier aux pénuries du marché de l'emploi et à l'évolution démographique. Les partenaires sociaux doivent prendre part à l'évaluation des besoins réels du marché de l'emploi et les investissements dans la formation des travailleurs sans emploi – y compris les migrants ou les membres de minorités ethniques – sont une priorité absolue. Dans les secteurs où des pénuries existent, nous devons aussi rendre les emplois plus attrayants aux demandeurs d'emploi locaux, tant en termes de salaires que de conditions de travail.”
En ce qui concerne la proposition d'introduire une "carte bleue" pour les migrants hautement qualifiés, la CES à de sérieux doutes sur l'établissement d'une distinction entre "ceux que nous voulons" et "ceux que nous ne voulons pas", ce qui en pratique peut être difficile à définir.
Pour la CES, l'égalité de traitement en termes de salaires, de conditions de travail et de contrats pour les migrants est une question essentielle, et toute proposition visant à faciliter l'admission de certains groupes de travailleurs doit être basée sur ce principe, tout en offrant aux migrants et à leur famille des possibilités d'intégration dans nos sociétés. Ils ne doivent pas être des citoyens de seconde zone.
La CES étudiera soigneusement les propositions de la Commission et travaillera en étroite coopération avec les institutions européennes afin de les améliorer lorsque cela sera nécessaire. Nous examinerons également ces questions avec les organisations européennes d'employeurs.