La Confédération européenne des syndicats (CES) estime que l’accord auquel sont parvenus les ministres de l’intérieur français, allemand, italien et maltais à propos d’une proposition de régime volontaire de relocalisation dans l’ensemble de l’UE des migrants sauvés en mer est un pas vers davantage de décence humaine dans la politique migratoire européenne bien que les obstacles restent nombreux.
« Un plan raisonnable et approprié couvrant au moins le sauvetage et l’accueil des migrants qui traversent la mer pour fuir les conflits ou l’extrême pauvreté est désespérément nécessaire », a déclaré Ludovic Voet, Secrétaire confédéral de la CES. « La volonté de la France et de l’Allemagne de contribuer à favoriser une solution est encourageante. »
« L’accord signé hier par quatre pays est un pas en avant vers plus de décence humaine mais de nombreuses difficultés persistent car il faut que d’autres pays de l’UE s’y rallient. Il n’est pas possible de mettre en place un programme de relocalisation avec seulement quatre États membres. Nous ne connaissons que trop bien ceux qui refuseront probablement de coopérer mais nous devons en convaincre une majorité de faire preuve de responsabilité. »
« A plus long terme, ce que l’UE doit vraiment faire est de mettre fin aux périlleuses traversées de la Méditerranée en créant des canaux légaux de migration. Cela marquerait aussi la fin du commerce infamant des trafiquants d’êtres humains. »
« L’UE et les États membres doivent également investir bien davantage dans l’intégration des migrants dans la société et le marché du travail de telle sorte que leurs compétences et leur désir d’une vie meilleure soient bénéfiques non seulement pour eux-mêmes mais aussi pour l’Europe dans son ensemble. »