La Confédération européenne des syndicats (CES) désapprouve la décision de la Présidence autrichienne d’annuler la réunion du Conseil Emploi, politique sociale, santé et consommateurs (EPSCO) programmée ce 11 octobre pour discuter des progrès relatifs au Socle européen des droits sociaux et, en particulier, la création d’une Autorité européenne du travail pour contribuer à faire respecter les droits des travailleurs et à lutter contre la fraude et les violations des règles fixées d’un commun accord pour combattre le dumping social.
« Cette décision arbitraire et injustifiée envoie un message totalement erroné aux citoyens européens » a déclaré le Secrétaire général de la CES, Luca Visentini.
« Alors que l’UE se prépare en vue des élections de l’an prochain, il est impératif de prouver que les questions sociales et les préoccupations des travailleurs sont prises au sérieux. Il y a près d’un an, les dirigeants de l’UE se sont eux-mêmes engagés en faveur du socle européen des droits sociaux. La Présidence devrait comprendre que sa mise en œuvre urgente n’est pas un « extra optionnel » mais bien une priorité qui revêt une importance fondamentale. »
« Le socle social comprend des mesures absolument nécessaires pour améliorer la vie des travailleurs en Europe, par exemple en s’attaquant au travail précaire et incertain, en favorisant un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée et en garantissant une protection sociale renforcée. »
« Annuler la réunion et reléguer la discussion au second plan est précisément le genre de décision calculée dans le but d’alimenter la méfiance et le scepticisme à l’égard des intentions de l’UE et, ainsi, encourager le nationalisme et l’extrémisme antieuropéen. »
La CES appelle la Présidence autrichienne à revoir sa position et à reprogrammer la réunion dès que possible.