Bruxelles, 28/06/2005
La CES reconnaît que le Royaume-Uni prend cette présidence dans une période difficile pour l'Union européenne, suite à l'échec des pourparlers sur le futur budget de l'Union et au rejet de la Constitution lors des référendums effectués en France et aux Pays-Bas.
« La CES espère qu'une énergie et une créativité véritables vont être déployées afin d'aider l'Europe à affronter l'avenir avec plus de confiance et dans une meilleure atmosphère que celle qui a régné ces derniers temps », a déclaré John Monks.
Ce Mémorandum salue la détermination britannique à faire de la lutte contre le chômage un objectif primordial, et soutient les tentatives constructives visant à améliorer la réglementation européenne.
Il observe cependant que le gouvernement britannique est souvent considéré comme opposé à l'Europe sociale, et joue un rôle de premier plan dans le blocage d'importantes mesures législatives européennes en matière sociale.
La CES invite par conséquent la présidence britannique à lancer un vaste débat sur le modèle social européen, et notamment à:
- faire avancer la révision de la directive sur le temps de travail, afin d'en finir avec la disposition prévoyant la possibilité de dérogation (dite « opt-out »);
- rechercher un compromis afin de débloquer le projet de directive sur les travailleurs intérimaires;
- refondre la directive sur les services afin de supprimer l'importance déséquilibrée qu'elle accorde au principe du pays d'origine;
- faire avancer des questions importantes telles que la réglementation REACH en matière de substances chimiques ainsi que l'égalité entre les hommes et les femmes dans tous les domaines de la détermination des politiques.
La CES demande des actions urgentes destinées à répondre concrètement aux exigences des travailleurs, dans le but de poursuivre le soutien apporté au projet européen et à l'élargissement de l'Europe.
Mémorandum syndical à la Présidence Britannique de l'Union européenne