Les recherches menées par la CES montrent que l'UE doit en faire davantage pour combattre le chômage des jeunes

Un nouveau rapport de la Confédération européenne des syndicats (CES) affirme que la Garantie jeunes de l’UE n’en a pas fait assez pour aider les jeunes à trouver un emploi en Europe.


Le Comité Jeunes de la CES a évalué les progrès réalisés depuis le lancement de la Garantie jeunes en 2013, et réclame davantage d’investissement et d’engagement des employeurs et des gouvernements nationaux.


La CES a toujours soutenu la Garantie jeunes – qui donne des orientations en matière de formation ou d’emploi dans les quatre mois suivant le départ de l’école ou avant d’occuper un emploi rémunéré - mais, à ce jour, les résultats sont décevants” a déclaré Tom Vrijens, président du Comité Jeunes de la CES. En dépit de certains progrès, le taux de chômage chez les jeunes demeure à 19% dans toute l’UE, et il atteint jusqu’à 50% dans certains pays.


Tout en mettant l’accent sur la qualité du travail, le rapport montre qu’un trop grand nombre de jeunes occupe des emplois précaires et mal payés ou effectue des stages qui n’offrent que peu de perspectives d’évolution de carrière.


En dépit de leur volonté de prendre part à l’initiative, les syndicats n’ont pas été suffisamment impliqués dans la conception, la mise en œuvre et le contrôle de la Garantie jeunes, même si on sait que ce partenariat est essentiel pour la réussite du programme.


La proportion de jeunes sans emploi, éducation ou formation (NEET) n’a guère évolué. Les jeunes femmes et les groupes vulnérables, tels que les migrants et les réfugiés, ont besoin d’un soutien individuel et personnalisé.


La CES demande:


  • À l’UE et aux Etats membres de définir des critères de qualité pour les emplois et la formation, et de soutenir davantage, au niveau national, la mise en œuvre de la Garantie jeunes par les services publics de l’emploi ;
  • Aux partenaires sociaux, à la société civile et aux jeunes de participer davantage à la conception, au fonctionnement et au contrôle des mesures de la Garantie jeunes ;
  • Un financement plus important à long terme. Pour l’Organisation internationale du Travail 21 milliards € par an sont nécessaires. La Commission n’offre que 2 milliards € à partir de maintenant jusqu’en 2020.

Il n’y a pas de “formule magique” permettant d’intégrer du jour au lendemain les jeunes dans le marché du travail” a déclaré Thiébaut Weber, Secrétaire confédéral de la CES, “La GJ ne peut à elle seule résoudre tout le problème du chômage des jeunes en Europe. Mais, pour garantir à chaque jeune Européen le droit à une orientation lorsqu’il perd son emploi ou accède au marché du travail, l’UE devrait jouer son rôle en luttant contre le chômage. Cela demande du temps, de l’engagement et un réel investissement dans l’avenir de l’Europe, à savoir exactement ce dont la Garantie pour la Jeunesse a également besoin.”


Rapport de la CES : Trois années de Garantie jeunes : et ensuite ? (Uniquement en anglais) : https://www.etuc.org/publications/3-years-youth-guarantee-what-next-follow-report-etuc-youth-committee-0#.WBdNXPkrLcs


Article de Thiébaut Weber : Garantie jeunes : l’Europe a besoin de plus d’investissements dans sa jeunesse, dans le cadre de Social Europe (Uniquement en anglais):https://www.socialeurope.eu/youth-guarantee-europe-needs-more-investment-in-its-young-people


Action photo : https://www.flickr.com/photos/etuc-ces/sets/72157675844225796/with/30051867834/