Les leaders des syndicats nationaux d’Europe ont aujourd’hui élu Luca Visentini et Rudy De Leeuw, respectivement en qualité de nouveau Secrétaire général et de nouveau Président de la Confédération européenne des syndicats (CES).
Ils ont également adopté un nouveau Manifeste et un Programme d’action pour la période 2015-2019 « pour des emplois de qualité, les droits des travailleurs et une société juste ».
Le Congrès de la CES a en outre élu deux nouveaux Secrétaires généraux adjoints – Veronica Nilsson (Suède) et Peter Scherrer (Allemagne) – ainsi que quatre Secrétaires confédéraux – Liina Carr (Estonie), Esther Lynch (Irlande), Montserrat Mir Roca (Espagne) et Thiébaut Weber (France).
Luca Visentini est italien et membre du syndicat italien UIL depuis 1989 où il a travaillé durant plus de 20 ans avant d’être élu Secrétaire confédéral de la CES en 2011. Rudy De Leeuw est le Président du syndicat belge FGTB.
Les politiques adoptées dans le cadre du Manifeste et du Programme d’action 2015-2019 de la CES incluent notamment :
- Priorité à la croissance économique et aux nouveaux emplois – y compris l’obligation faite à la Banque centrale européenne de favoriser le plein emploi et une croissance durable, ainsi qu’une nouvelle directive européenne sur le revenu minimum reposant sur des principes communs à tous les États membres ;
- Une relance du dialogue social, des relations économiques et sociales et de la négociation collective, y compris une hausse salariale pour tous les travailleurs afin de stimuler la demande intérieure comme moteur de la croissance, et une nouvelle législation européenne imposant la participation des travailleurs dans les conseils d’administration des sociétés européennes ;
- Des droits sociaux renforcés, y compris la libre circulation des travailleurs assortie du principe d’égalité des salaires pour tous les travailleurs faisant le même travail sur le même lieu de travail, et la solidarité avec les travailleurs migrants ;
- Améliorer la coordination des politiques sociales, fiscales et du marché du travail entre États membres, en particulier au sein de la zone euro.
« Nous avons traversé l’une des pires périodes de l’histoire du syndicalisme européen », a déclaré Luca Visentini.
« Notre mission pour ce prochain mandat sera de continuer à résister aux attaques contre les syndicats et de sortir de la mauvaise passe dans laquelle nous nous trouvons tout en produisant des résultats concrets pour nos membres. »
« Il ne peut y avoir ni emplois de qualité ni création d’emplois, pas plus que des niveaux élevés de bien-être et de protection sociale, sans une relance de l’économie et le retour d’une croissance durable. Pour cela, il faut des investissements et davantage de pouvoirs de négociation pour les syndicats. »
