Bruxelles, 15/02/2012
L’analyse développée dans le Livre blanc met surtout en évidence le poids croissant des dépenses liées aux pensions, avec deux réponses insistantes :
- l’augmentation de l’âge de la pension dans les systèmes publics de retraite – sans prendre en compte la pénibilité de certaines professions et le fait que les salarié(e)s les plus âgé(e)s – 50% au niveau européen - n’atteignent même pas, aujourd’hui, l’âge légal de la pension ;
- le développement des pensions privées, qui ne prend en compte ni les conséquences de la crise financière qui affecte les réserves de ces fonds et qui, donc, ampute singulièrement le revenu des retraité(e)s concerné(e)s, ni la réalité qui fait qu’avec la dégradation de l’emploi, les salarié(e)s n’ont plus les moyens de souscrire à de tels régimes.
Claudia Menne, Secrétaire confédérale de la CES a déclaré : « La CES déplore que rien ne soit dit sur la manière de renforcer les systèmes publics de pension, qui, fondés sur la solidarité inter et intra générationnelle, sont les plus à même de garantir le revenu des retraité(e)s. Pour la CES, ce renforcement passe par l’augmentation de leurs ressources, c’est-à-dire par la priorité donnée aux investissements favorisant la croissance, au développement de l’emploi de qualité, c’est-à-dire non précaires et des salaires « adéquats ».
Plus que jamais, les priorités de la CES en faveur d’un plan de relance sociale audacieux, fondé sur des politiques en faveur d’emplois de qualité et de la justice trouve ici sa justification. Ce sont ces priorités qu’elle rappellera avec détermination aux membres du Conseil européen le 29 février à travers la mobilisation européenne à laquelle elle appelle ses organisations affiliées.