Commentant la publication de la proposition de la Commission européenne pour l’établissement d’un mécanisme de transition juste, le Secrétaire confédéral de la Confédération européenne des syndicats (CES), Ludovic Voet, a déclaré :
« Une transition socialement juste est essentielle pour gagner le soutien et la confiance des travailleurs face aux transformations radicales de l’économie nécessaires pour protéger la planète du changement climatique. Les propositions de la Commission européenne sont importantes et indispensables. »
« Nous nous inquiétons toutefois du fait que les investissements prévus pour la transition juste ne sont pas à la hauteur des ambitions du « green deal » de la Commission. Le financement proposé pour les 10 prochaines années est ce qu’il faudrait dépenser annuellement pour arriver à la neutralité climatique de manière équitable d’ici à 2050. »
« Dès lors, le risque est de voir que la plupart des fonds mis à disposition soient consacrés à la recherche et à l’innovation plutôt que de bénéficier directement aux travailleurs affectés. Nombre d’entre eux pourraient être désavantagés parce que les États membres ne seraient pas dans l’obligation d’élaborer des plans pour une transition juste, ce qui serait bien sûr une erreur. »
« Il est évident que les syndicats doivent jouer un rôle bien plus fondamental dans l’élaboration et la mise en œuvre d’une transition juste si la Commission européenne souhaite passer à une économie verte d’une manière qui soit véritablement équitable et qui ne risque pas d’entraîner une montée du scepticisme climatique et des réactions populistes. »
La CES a toujours soutenu qu’une transition juste exige une anticipation ainsi qu’une programmation et une gestion du changement de telle sorte à ce que personne ne soit laissé au bord du chemin. Il ne s’agit pas uniquement de compétences ni de financement, même si ces deux aspects sont très importants.