Selon la Secrétaire générale adjointe de la CES, Katja Lehto Komulainen, s’exprimant au sujet des « recommandations par pays » publiées ce jour par la Commission européenne :
« L’on ne peut que se réjouir que la Commission européenne en appelle à davantage d’investissements publics ainsi qu’à une hausse des salaires dans certains pays, dont l’Allemagne. En revanche, il est regrettable que la Commission fasse encore pression en vue d’un renforcement des mesures d’austérité et de nouvelles coupes budgétaires dans d’autres pays. En outre, le fait de limiter les augmentations salariales et la hausse des investissements publics dans des pays enregistrant un excédent budgétaire est une réelle occasion manquée ».
« Pour que les travailleurs européens puissent enfin ressentir les effets de la reprise, un renforcement des investissements publics et une hausse des salaires s’imposent à travers l’UE. La création d’un Trésor européen pourrait notamment stimuler ces investissements ».
« Il est positif que la Commission européenne appelle à lutter contre le travail précaire dans certains pays tels que l’Espagne et le Portugal et invite la Roumanie et la Bulgarie à adopter un mécanisme transparent pour la fixation des salaires minimums, en concertation avec les employeurs et les syndicats. Ce qui est plus inquiétant en revanche, c’est que les salaires minimums soient traités de manière aussi négative pour le Portugal, la France et l’Estonie ».
« L’accent de la Commission européenne sur l’adéquation des pensions et des soins de santé, sur les inégalités et les systèmes d’impôt progressif, sur les compétences et l’accès à l’éducation, constitue un grand pas en avant. Mais nous sommes encore bien loin d’une politique économique européenne promouvant une réelle croissance inclusive et s’attaquant véritablement aux inégalités ».