Pas d'emplois sur une planète morte

La Confédération européenne des syndicats (CES) a demandé aujourd’hui :

  • Un programme européen énergie-climat pour 2030 comprenant les objectifs suivants : 40% de réduction des émissions de gaz à effet de serre, 30% d’énergies renouvelables et 40% d’efficacité énergétique, assorti d’objectifs nationaux ;
  • Que la Commission présente des propositions précises pour faire face aux conséquences sociales que sa stratégie de décarbonisation aura pour les régions et les secteurs où les avantages d’une économie sobre en carbone sont plus difficiles à concrétiser ;
  • Que la transition bas carbone devienne un véritable projet industriel en Europe avec une mobilisation plus importante du budget et des instruments financiers de l’UE pour soutenir l’innovation bas carbone au travers de la recherche et développement et de projets de démonstration.

Lors d’une réunion du Comité exécutif de la CES, les dirigeants syndicaux se sont accordés pour dire que :

  • Il est urgent que les décisions politiques répondent aux défis posés par le réchauffement climatique ;
  • Les problèmes de chômage de masse et d’inégalités croissantes en Europe ne seront pas résolus en sacrifiant nos ambitions en matière d’environnement ;
  • Il n’y pas d’emploi ni de justice sociale sur une planète dévastée, pas plus qu’il ne peut y avoir de politique de transition environnementale sans une forte dimension sociale.

Les responsables syndicaux se sont également prêtés à une séance photo « Pas d’emploi sur une planète morte » ayant pour décor une impressionnante image en 3 dimensions de glace et de sécheresse. Des photos se trouvent sur https://www.flickr.com/photos/etuc-ces/sets/72157648370930738/ et plus de détails sur les participants sur /fr/pas-demplois-sur-une-plan%c3%a8te-morte-0

 

« Le changement climatique pose un défi existentiel à l’humanité », a déclaré Bernadette Ségol, Secrétaire générale de la CES. « En même temps, de formidables opportunités d’emplois se présentent du fait des investissements dans les infrastructures énergétiques, les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique. »

« En tant que syndicalistes, nous voulons des objectifs ambitieux en matière de climat et d’énergie s’accompagnant d’une transition juste pour les travailleurs et leurs familles vers une économie sobre en carbone. Les conséquences sur l’emploi, qu’elles soient positives ou négatives, doivent être équitablement gérées en évitant que des travailleurs ne restent au bord de la route en raison des changements technologiques. »

« Le nouveau président de la Commission européenne a dit vouloir faire de l’Europe le numéro un mondial des énergies renouvelables mais il n’y parviendra pas avec un objectif de 27% qui n’est même pas contraignant pour les États membres. »