Réagissant au programme de travail de la Commission européenne pour 2016, la Confédération européenne des syndicats :
A salué les engagements repris dans la communication relative au programme de travail portant sur :
- Le développement d’un pilier européen de droits sociaux, y compris des critères de référence sociaux pour une convergence à la hausse ;
- Une fiscalité des sociétés équitable, efficace, axée sur la croissance et basée sur le principe du paiement à l’endroit où les bénéfices sont générés ;
- Un agenda pour les compétences nouvelles ;
- Une attention particulière pour l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée des familles laborieuses dans le but d’accroître la participation des femmes au marché du travail ;
- La révision de la politique commune en matière d’asile, des propositions pour un système structuré de réinstallation et une approche renouvelée de la migration légale.
Note le manque de :
- Référence à l’avenir de la garantie jeunes qui expire en 2016 ou à d’autres mesures pour faire face au chômage des jeunes ;
- Engagement spécifique pour une action législative en faveur du progrès social, notamment l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée ;
- Préoccupation pour les pertes d’emplois résultant de la numérisation pour ne s’attacher qu’aux seules opportunités de création d’emplois ;
- Tout engagement à s’attaquer au travail précaire ;
- Mesures concrètes nouvelles pour créer des emplois de qualité au-delà des initiatives portant sur l’agenda des compétences et la stratégie pour le marché unique.
Exprime ses inquiétudes face à l’intention de soumettre à révision la législation en matière de santé et de sécurité dans le cadre du programme REFIT.
« 2016 est l’année durant laquelle le Président Juncker devra tenir sa promesse d’une Europe sociale triple A », a déclaré Luca Visentini, Secrétaire général de la CES. « Les années de crise et de restrictions budgétaires ont été très préjudiciables pour les familles laborieuses. Nous négocierons avec les institutions et les employeurs européens pour obtenir le meilleur accord possible pour les travailleurs dans le cadre de ce programme de travail. Ce qui est proposé concrètement est encore loin d’être clair mais au moins certains engagements sont encourageants. »