La Confédération européenne des syndicats (CES) condamne les violations des droits de l’homme et du droit international par le gouvernement italien ; elle salue l’humanité du gouvernement espagnol mais critique le manque d’action de la part de l’Union européenne et de ses États membres à propos de l’affligeante saga du navire de sauvetage Aquarius et des 629 migrants à son bord.
« Il est honteux que 629 personnes sauvées en mer se voient refuser le droit d’entrer dans un port en Italie ou à Malte » a déclaré Luca Visentini, Secrétaire général de la CES. « Le droit de réclamer l’asile est un droit humain fondamental et ne peut être transgressé. Ce rejet de responsabilité d’un pays à l’autre doit cesser. »
« Le Ministre de l’intérieur italien veut faire passer l’Italie pour une sorte de victime mais il viole des droits de l’homme fondamentaux ainsi que le droit international. L’Espagne a au moins la décence de permettre au navire d’accoster. »
« Le Commissaire européen Avramopoulos a raison de féliciter l’Espagne d’avoir pris la décision d’intervenir pour motifs humanitaires. Il n’en reste pas moins que l’UE a un problème bien plus important à résoudre. L’UE a un besoin urgent d’une politique d’asile crédible et se doit de respecter ses obligations humanitaires et internationales. Les États membres ne peuvent pas simplement fuirent leurs responsabilités que ce soit en érigeant des murs, en repoussant des navires ou en n’accueillant pas leur juste part de réfugiés. »