Sommet européen – Ce que les syndicats en attendent

Référendum britannique

La CES demande que le vote du Brexit serve de sonnette d’alarme à l’UE afin qu’elle propose un meilleur accord.

Plus particulièrement, la CES demande des actions décisives

  • Pour s’assurer que le résultat du référendum ne marque pas le début de l’éclatement de l’Union européenne et ne porte atteinte aux emplois et aux droits des travailleurs.
  • Pour s’attaquer au profond mécontentement des travailleurs européens en créant une société plus juste et plus égalitaire et à investir dans des emplois de qualité, des services publics performants et de véritables opportunités pour les jeunes.

Migration

La CES demande :

  • la suspension de l’accord UE-Turquie suite aux rapports indiquant que des gardes-frontières turcs ont abattu 60 réfugiés à la frontière avec la Syrie depuis le début de l’année ;
  • que les États membres mettent en œuvre la relocalisation de 60.000 réfugiés décidée il y a un an et fassent un meilleur usage du fonds de l’UE pour l’asile, la migration et l’intégration (AMIF) dont les 3 milliards d’euros sont sous-utilisés.

La CES déplore que, au lieu de cela, le Conseil cherchera probablement à négocier avec d’autres pays des accords similaires à celui conclu avec la Turquie dans une vaine tentative d’empêcher les réfugiés d’entrer en Europe.

Emploi, croissance et investissement

La CES s’oppose à la proposition qui sera probablement adoptée de créer des conseils nationaux de la productivité. Cette proposition, fort heureusement tempérée par certains ministres, sera au mieux non pertinente et au pire extrêmement dommageable.

La CES se réjouit de l’accent plus marqué que les années précédentes mis sur les politiques sociale et de l’emploi dans les recommandations par pays qui doivent être adoptées par le Conseil. Nous regrettons toutefois que ces recommandations :

  • critiquent à tort le salaire minimum en France et au Portugal ainsi que les systèmes de fixation des salaires et de protection de l’emploi en Belgique ;
  • restent scandaleusement silencieuses à propos des salaires minimum trop bas dans les pays baltes et d’Europe du sud-est.