La Confédération européenne des syndicats (CES) salue aujourd’hui le train de mesures en faveur de l’équité sociale proposé par la Commission européenne.
Le Secrétaire général de la CES, Luca Visentini, a déclaré à ce sujet : "Ces initiatives devraient apporter de réelles améliorations pour les travailleurs et assurer que les principes du Socle européen des droits sociaux seront mis en œuvre à travers des mesures contraignantes afin d’influer positivement sur la vie des citoyens. C’est un pas en avant dont la CES se félicite jusqu’à un certain point."
« Une autorité européenne du travail est à l’évidence nécessaire pour combattre la fraude sociale transfrontalière. Mais celle-ci devra se préoccuper de la protection des travailleurs – et non être encore un autre outil servant le marché intérieur – et respecter les systèmes nationaux de relations industrielles. »
« La recommandation sur l’accès à la protection sociale laisse entrevoir une protection adéquate de tous les travailleurs – indépendamment de leur statut professionnel, du type de contrat et de sa durée – y compris les travailleurs free-lance, les travailleurs de plateformes et les indépendants. »
« Bien sûr, l’UE et les États membres ont encore beaucoup à faire en matière d’équité sociale et doivent pleinement impliquer employeurs et syndicats à tous les niveaux. Ce train de mesures présente toutefois des opportunités pour réduire les inégalités et la précarité. »
Et la Secrétaire confédérale de la CES, Liina Carr, ajoute : « La CES n’épargnera aucun effort pour convaincre ministres et eurodéputés d’adopter et de mettre en œuvre les propositions. Nous voulons nous assurer de ce que l’autorité européenne du travail dispose du statut, du mandat et du financement lui permettant de lutter efficacement contre la fraude sociale transfrontalière. Nous voulons également veiller à ce que syndicats et employeurs soient impliqués dans la prise de décision. »
« Nous ferons pression pour faire en sorte que tous les travailleurs, y compris les 40% parmi eux qui sont indépendants, en particulier ceux qu’on appelle les travailleurs atypiques, aient accès à une pension correcte, aux indemnités de chômage, aux soins de santé et autres allocations. Réaliser cela contribuera à réduire la pauvreté. »