Bruxelles, 23/01/2014
Malheureusement, la Commission ne fait pas de proposition sur la manière dont ce potentiel de croissance pourrait se traduire par une création d’emplois et déclare même qu’elle s’attend à ce que le chômage pour l’ensemble de l’UE reste à un niveau de 11%, un record historique, pour au moins deux ans encore.
« La Commission rejette la responsabilité de la faible demande et des faibles investissements sur la crise persistante mais évite d’en souligner l’origine, à savoir la politique de gestion de la crise de l’UE, et son échec à réguler le secteur bancaire, où l’austérité est la priorité du moment et où une compétitivité accrue se mesure en termes de diminution des salaires », a déclaré Józef Niemec, Secrétaire général adjoint de la Confédération européenne des syndicats (CES).
En outre, la Commission semble toujours croire que des réformes et une déréglementation du marché des produits et du marché du travail peuvent apporter une solution. Ces politiques ont été appliquées pendant des années sans aucun résultat tangible. Le programme de déréglementation (REFIT) est plus que controversé, en particulier parce qu’il remet en cause les normes de santé et de sécurité.
La CES et IndustriAll Europe estiment très insuffisante cette stratégie en matière de politique industrielle qui échoue à fournir des emplois de qualité aux travailleurs européens et ne s’attaque pas au problème urgent du chômage des jeunes.
« Dans cette proposition, la dimension sociale qui devrait être à la base d’une industrie productive et promouvoir l’éducation, la formation, la sécurité sociale et la participation des travailleurs, est à peine évoquée. La soi-disant relance qui en résulterait serait une relance sans emplois et non le sursaut nécessaire pour faire redémarrer l’économie européenne. Un cadre juridique solide pour anticiper et gérer le changement économique est absolument nécessaire », a ajouté Ulrich Eckelmann, Secrétaire général d’IndustriAll Europe.