Bruxelles, 18/01/2012
« Alors que les systèmes protégeant les travailleurs contre l’impact brutal de l’évolution économique sont sapés par l’austérité et la dérégulation, on considère, de plus en plus, que les représentants des travailleurs doivent accepter tout changement sans ne rien dire. Or, seule une participation cohérente et plus forte des travailleurs peut permettre de gérer ce changement de manière socialement acceptable, de nourrir la confiance et d’élaborer des politiques d’anticipation », a indiqué la Secrétaire confédérale de la CES, Judith Kirton-Darling, à la lecture de la consultation de la Commission.
« Les règles du capitalisme financier sont mondiales, alors que les normes applicables à la participation des travailleurs dans la stratégie des sociétés et la restructuration restent en grande partie déterminées au plan national, avec quelques outils européens (information et consultation, Conseils d’entreprise européens, etc.) », rappelle-t-elle.
« Alors que les perspectives économiques s’assombrissent, ce n’est pas le moment pour la Commission de se croiser les bras et d’accroître la souffrance des travailleurs », a affirmé Judith Kirton-Darling. « Les travailleurs ne participeront pas à cette mascarade. Nous réclamons des mesures d’anticipation concrètes aujourd’hui et pas dans 10 ans ».