La CES à propos du Sommet et du Socle social

Après que les dirigeants de l’UE se soient engagés hier soir lors du Sommet européen « à donner la priorité aux personnes, à continuer à développer la dimension sociale de l'Union… à promouvoir la convergence et… à mettre en œuvre le Socle européen des droits sociaux », la Confédération européenne des syndicats (CES) demande que :

  • La Commission européenne publie un plan d’action pour la mise en œuvre des 20 principes du Socle européen des droits sociaux (qui comprennent des justes salaires, la fin des abus d’emplois précaires, l’encouragement de l’implication des travailleurs et de leurs syndicats et l’égalité hommes-femmes). Ce plan d’action doit être soutenu par les États membres et ces derniers doivent s’engager à le respecter ;
  • La Commission et les États membres définissent un calendrier concernant la législation, la politique économique et les autres initiatives et adaptations budgétaires nécessaires pour concrétiser les belles promesses du Socle social ;
  • Les recommandations 2018 de l’UE aux États membres en matière de politique économique reflètent les besoins sociaux – comme le relèvement du salaire minimum dans certains pays – et pas uniquement des règles budgétaires ;
  • L’UE et les États membres en fassent davantage pour promouvoir la négociation collective et encourager les augmentations salariales afin de stimuler la croissance et combattre les inégalités – y compris le fossé salarial est-ouest.

Le Secrétaire général de la CES, Luca Visentini, a déclaré : « Le Socle européen des droits sociaux doit maintenant être mis en œuvre. Il a été adopté en novembre et est aujourd’hui approuvé par les dirigeants nationaux. Les travailleurs réclament un avenir meilleur. Un bien trop grand nombre d’entre eux doivent se battre pour joindre les deux bouts. Le phénomène des travailleurs pauvres est le scandale de notre temps et jette une ombre sur la reprise du marché de l’emploi. »

« Rien ne peut autant désenchanter les citoyens – et renforcer le populisme et l’euroscepticisme – que des promesses creuses ou non tenues de la part de l’UE. Tous les dirigeants ont le devoir de faire en sorte que le Socle européen des droits sociaux produise des améliorations réelles dans la vie des travailleurs en Europe. »

« Les syndicats sont prêts à jouer leur rôle pour contribuer à l’engagement contenu dans le Socle d’améliorer le dialogue social et l’implication des travailleurs. »

La CES a adressé une lettre aux Présidents Tusk, Juncker et Tajani ainsi qu’aux chefs d’État et de gouvernement participant au Sommet : https://www.etuc.org/documents/implementation-european-pillar-social-rights-letter-sent-president-tusk#.WjPRRTciHIV