L’OCDE plaide aujourd’hui pour davantage d’investissements et pour que ces investissements soient exclus des règles budgétaires de la zone euro.
Elle souligne également que les profondes inégalités et la stagnation des salaires freinent le retour de la croissance.
Parmi les commentaires clés des perspectives de l’OCDE, on notera notamment :
« Les médiocres résultats en matière de croissance couplés à de profondes inégalités et à une stagnation des revenus compliquent encore l’environnement politique et rendent plus difficile la poursuite de politiques qui pourraient soutenir la croissance et favoriser l’inclusivité. »
« Le Canada, le Japon et les États-Unis ont récemment annoncé des mesures d’expansion budgétaire, y compris une augmentation des dépenses d’investissement. (…) Bien que la phase de consolidation soit terminée dans les économies de la zone euro, la politique budgétaire pour 2016 semble être à peine plus flexible qu’en 2015 reflétant jusqu’à un certain point une interprétation moins rigoureuse des règles budgétaires de l’UE et les mesures unilatérales prises par plusieurs pays. (…) Les modalités d’application du pacte de stabilité et de croissance de l’UE doivent être revues afin de permettre une orientation budgétaire plus favorable, par exemple en excluant des règles budgétaires les dépenses nettes d’investissement et, plus généralement, en adoptant une approche cohérente en matière d’application discrétionnaire des règles budgétaires. »
La Confédération européenne des syndicats (CES) se félicite grandement de l’accent mis par l’OCDE sur les investissements, les inégalités et les salaires ainsi que sur la nécessité de davantage de flexibilité budgétaire au sein de la zone euro.
La Secrétaire générale adjointe de la CES Veronica Nilsson a déclaré : « Les travailleurs européens ont besoin d’une augmentation salariale pour soutenir la croissance et faire face aux inégalités. »
« L’Europe doit augmenter les investissements publics dans des domaines tels que l’éducation et la formation, la recherche-développement, le logement et la santé ainsi que les infrastructures. Les syndicats le disent depuis des années mais aujourd’hui l’OCDE se joint à eux pour l’affirmer. Il est plus que temps que les dirigeants de l’UE et de la zone euro agissent de manière positive au lieu de tabler sur une réduction des dépenses publiques. Le pacte de stabilité et de croissance tue la croissance. Il faut à tout le moins exclure les investissements de l’évaluation des dépenses publiques. »