La CES invite les ministres européens des finances à étudier de vraies solutions au problème de la modération excessive des salaires

Bruxelles, 13/11/2007

La baisse tendancielle de la part des salaires dans le produit intérieur brut est importante (voir graphique).

Alors que les politiques de modération salariale sont la cause principale de cette tendance, il n'est pas logique que les acteurs politiques européens regrettent la chute de la part des salaires tout en appelant à poursuivre la modération salariale.

De plus, il est même déplacé de présenter la "participation aux bénéfices" comme une solution tout en insistant en même temps sur la modération salariale. Le risque d'une telle stratégie est que le salaire réel du travailleur moyen continue à stagner alors que les "détenteurs de postes élevés" (présidents directeurs généraux, managers) amélioreront sensiblement leur situation salariale.

Pour arrêter la tendance de la baisse de la part des salaires, il convient de mettre un terme aux politiques concurrentielles de dumping salarial et de renforcer les stratégies en matière de négociations collectives et de conventions collectives. Pour la CES, la participation aux bénéfices complète et ne remplace pas les stratégies de négociations collectives. La CES est disposée à examiner ces questions avec les ministres des finances et de l'emploi et, en particulier avec d'autres partenaires sociaux.

Selon Walter Cerfeda, Secrétaire confédéral de la CES: “L'Europe doit se débarrasser de "l'idée fixe" selon laquelle la modération salariale se traduit automatiquement par de nouveaux emplois. Dans une économie intégrée telle que la zone euro, la modération systémique des salaires n'aboutit qu'à miner la demande intérieure globale sur le marché intérieur européen.

GRAPHIQUE

Part salariale ajustée (1995-2007)(% PIB)