Les syndicats d’industrie de Suède ont signé une convention collective de trois ans, jusqu’en 2020, qui profitera surtout aux travailleurs à bas salaire. Les syndicats, y compris IF Metall, ont obtenu un accord salarial de 6,5%. « Nous avons entamé les négociations qui ont mené à cet accord en présentant trois exigences précises : plus d’argent dans nos poches, un relèvement des retraites à temps partiel et un sérieux effort sur les bas salaires, exigences que nous sommes parvenus à faire accepter », explique Anders Ferbe, le Président d’IF Metall.

Le personnel travaillant pour l’autorité responsable des transports publics de Budapest (BKV) a renoncé à une action de grève après avoir obtenu un accord portant sur une augmentation salariale de 15% cette année. 
 
 Les deux syndicats de BKV avaient initialement réclamé une augmentation des salaires de 30% sur trois ans mais cela leur a été refusé. L’augmentation finalement négociée par les syndicats, qui sera appliquée rétroactivement à partir de janvier 2017, sera financée à parts égales par le gouvernement de la ville et l’autorité des transports.

Les partenaires sociaux du secteur du textile en Allemagne ont conclu un nouvel accord salarial qui représente une augmentation générale de 4,4% pour 100.000 employés dans les länder de l’ancienne Allemagne de l’Ouest. L’accord qui court jusqu’au 31 janvier 2019 inclut également un relèvement des pécules de vacances et des paiements aux travailleurs qui prennent une retraite anticipée tout en continuant à travailler à temps partiel. Les négociations en vue d’une convention collective couvrant 30.000 employés des länder de l’Est ont été engagées.

Cher(e)s lecteur(trice)s,  

Les travailleurs ne ressentent toujours pas les effets de la reprise économique. Selon une nouvelle étude publiée aujourd’hui par l’Institut syndical européen (ETUI) et la Confédération européenne des syndicats (CES), les salaires d’aujourd’hui sont inférieurs à ce qu’ils étaient il y a huit ans dans sept États membres de l’UE. 
 
 L’étude révèle également que, dans 18 pays européens, les salaires ont cru beaucoup plus lentement au cours des sept années qui ont suivi la crise que durant les huit années qui l’ont précédée. 
 

Une augmentation de salaire pour les femmes réduirait l’écart salarial entre les genres et stimulerait l’économie en permettant à des millions de femmes de sortir de la pauvreté. 
 
 Une augmentation de salaire qui réduit et finalement élimine l’écart salarial entre hommes et femmes pourrait se matérialiser comme suit. 
 

Cher(e)s lecteur(trice)s, Nous venons de publier la newsletter de la CES de février 2017. Pour lire cette publication, il suffit de cliquer ici. Bonne lecture

Réagissant à la présentation par la Commission européenne de son « paquet d’hiver » en matière de politique économique, la Secrétaire générale adjointe de la Confédération européenne des syndicats (CES) Katja Lehto-Komulainen a déclaré :

La Confédération européenne des syndicats (CES) lance une campagne en faveur d’une augmentation salariale pour les travailleurs partout en Europe afin de stimuler la croissance économique et de s’attaquer aux inégalités. 
 
 Ces deux derniers jours, les syndicalistes européens ont débattu de la nécessité d’augmentations salariales avec des représentants des employeurs et des gouvernements lors d’une conférence qui s’est tenue à Bruxelles. 
 

Le programme provisoire est disponible maintenant.  L’Europe des entreprises s’est peut-être relevée de la crise mais beaucoup de travailleurs n’ont pas eu d’augmentation salariale depuis des années.  Plus d’argent dans les poches des travailleurs n’est pas uniquement bon pour eux mais permet également de créer de la demande qui relancerait l’économie vers plus de croissance et d’équité. 

Les syndicats italiens des secteurs du textile et de l’habillement ont conclu une convention collective nationale avec l’organisation patronale, Sistema Moda Italia (SMI), y compris une augmentation salariale mensuelle de 90 € et un relèvement de 70 € du salaire minimum.

Profitant des récentes propositions du gouvernement visant à réformer le régime de retraite professionnelle, ver.di est le premier syndicat allemand à réfléchir à des plans pour un fonds de pension destiné aux travailleurs du secteur des services.

Les organisations syndicales et patronales belges ont conclu un accord interprofessionnel pour 2017-2018 qui ouvre la voie à une augmentation salariale annuelle de 1,1% hors indexation automatique des salaires. Le dernier accord de ce type remontant à 2009, ce nouvel accord marque le renouveau du système de dialogue social en Belgique. Les syndicats y voient une base solide pour des négociations sectorielles et au niveau de l’entreprise.

Le syndicat autrichien vida, qui réclame un salaire minimum de 1.500 € dans toutes les conventions collectives, vient de conclure un accord pour que cet objectif s’applique au secteur du tourisme à partir de mai 2017. 
 

Après l’annonce par le gouvernement d’une augmentation de 10 € par mois début 2017, le salaire minimum a été relevé en Lettonie pour passer de 370 à 380 €. Les chiffres du Bureau central des statistiques ont révélé que 177.800 travailleurs – dont 144.500 dans le secteur privé et 30.600 dans le secteur public – bénéficiaient, en avril 2016, d’un salaire mensuel de 370 € ou moins.

En Bulgarie, début 2017, le salaire minimum a augmenté de 9%, soit l’équivalent de 210 à 230 €. Les syndicats ont mené campagne pour cette augmentation en soulignant le coût de la vie – par exemple en détaillant les dépenses nécessaires pour fêter Noël en famille – et ainsi démontrer que le salaire minimum alors en vigueur était insuffisant. Malgré l’opposition initiale des employeurs, les citoyens et les médias bulgares s’y sont ralliés.

Les syndicats irlandais sont parvenus à faire en sorte qu’une augmentation salariale annuelle de 1.000 € pour les travailleurs des services publics prévue pour septembre soit d’application dès avril 2017 et à ouvrir la voie à de nouvelles négociations. IMPACT, le plus important syndicat des services publics d’Irlande, et d’autres syndicats ont plaidé pour que les augmentations salariales soient avancées afin de suivre le rythme des améliorations de l’économie et des finances publiques irlandaises.

En République tchèque, les salaires sont considérablement plus élevés dans les entreprises dont les travailleurs sont syndiqués et qui pratiquent la négociation collective que dans celles sans représentation syndicale. En 2015, par exemple, les chiffres de la confédération syndicale CMKOS montrent que les travailleurs couverts par des conventions collectives ont gagné un peu plus de 31.000 couronnes tchèques par mois (environ 1.150 €) contre 28.000 CZK pour les autres.

Les syndicats européens se sont accordés pour faire de 2017 l’année de l’augmentation des salaires des travailleurs européens. « Le temps de notre relance est venu », a déclaré le Secrétaire général de la Confédération européenne des syndicats (CES), Luca Visentini. « Bénéfices et rémunérations des cadres se sont depuis longtemps remis de la crise mais les salaires des travailleurs, qu’ils soient employés ou ouvriers, ne sont toujours pas revenus aux niveaux d’avant crise. Un travailleur sur trois connaît des fins de mois difficiles. »